Istanbul

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Un passage sur le bord de l’Europe, les pieds entre deux continents, dans un pays qui flirte avec les cultures et les genres. Ici vous trouverez du folklore à tous les coins de rue, des surprises au coin de l’œil, une vie simple accolée à un tourisme de masse, un bazar permanent, bruyant, brutal, surplombé par le silence des toits calmes de la vieille ville, où viennent vous bercer les mosquées se répondant à l’heure de la prière.

Il s’agit de prendre le temps de vivre la ville de l’intérieur, respirer avec la mer qui amène le rythme salé de la musique en berçant la cité millénaire de ses quelques vagues chaudes et parfumées. Ici il ne faut pas courir si l’on veut découvrir. Il faut rester dans l’instant.

Quelques espaces qu’il faut prendre ici pour découvrir quelques perles dans le décor :

– Le quartier de Karakoy, et spécialement la petite rue qui part du souk vintage pour rejoindre la mosquée . C’est un peu de Brooklyn jazzy, vintage, avec un coup de cœur pour le Heisenberg cafe, aux couleurs d’une série télévisée américaine que j’affectionne particulièrement…

– Le quartier de la tour de Galatta, et spécialement la rue Curcur Cuma, à prendre du nord vers le sud, en descente, en passant par les boutiques d’antiquités, puis faire un coucou et boire un thé avec le “picasso turque”, un peintre authentique qui vous invitera pour le thé, pour quelques spécialités, ou même à rester pour créer votre propre tableau, tout cela en turque car il ne parle pas anglais, et enfin finir au haman, le bain turque en bas de la rue, pour vous faire laver le dos à grand coup de savonnette et chants traditionnels qui se réverbèrent le long de la voute vieille de plus de 300 ans.

– le grand bazar. Rempli de monde tout le long du jour, et vide la nuit. Il s’agit de l’artère principale du troc et du marchandage. Un univers entier qui vous propose de l’épice à l’animal de compagnie en passant par la vaisselle, le tissue et les pierres semi-précieuses. Un petit arrêt sur les toits de la ville pour un moment inoubliable en bonus, si vous trouvez la porte du Büyuk Valide Han, montez à l’étage et payez 1 lira au gardier bonhomme qui tient la porte du paradis. Prévoyez l’heure du dernier service religieux pour vous faire bercer par les chants des prières qui se répondent d’une mosquée à l’autre tout autour de vous, tout en admirant le coucher du soleil sur la ville.

Pour votre sommeil, si vous êtes plus hostels que couchsurfing, je vous recommande le Stray cat Hostel où j’ai eu l’honneur de servir les petits déjeuners tout le long de mon séjour en échange d’un bon lit. Artistes en tout genre bienvenus, votre art peut vous apporter quelques nuits de repos bien mérité. Bien placé, à deux pas de Taksim, et en même temps à l’écart du boucan des nuits istanbuliotes, c’est un endroit chaleureux et convivial, envahit par tous les continents, … et les chats !

http://www.hostelstraycat.com/

Quelques moments sur le vif pour finir cet article